Les syndics sont responsables de la bonne gestion et de l'administration des copropriétés. Il arrive que des abus de ces professionnels soient parfois observés, ce qui expose les copropriétaires à des risques financiers et juridiques. Face à ces dérives, des contrôles sont mis en place par les autorités pour limiter ces pratiques frauduleuses.
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Les abus des syndics de copropriété
Qu'ils soient professionnels ou non, les syndics de copropriété sont responsables de la gestion administrative, financière et technique des copropriétés. Il arrive que l'on observe certains abus de la part de certains : surfacturations, absence de transparence dans la gestion des fonds, négligence dans la réalisation des travaux nécessaires…
La surfacturation de certaines prestations
Certains syndics abusent de leur pouvoir en facturant des services à
des tarifs excessifs ou non justifiés. Ils peuvent sélectionner des prestataires sans
mettre en concurrence ou percevoir des commissions sous forme de rétrocommissions. Ces pratiques entraînent une mauvaise gestion financière des copropriétés, ce qui se traduit par une perte d'argent pour les copropriétaires et une utilisation inappropriée des fonds collectés.
Le manque de transparence financière
La gestion des fonds de la copropriété doit être clairement détaillée. Certains syndics omettent néanmoins de rendre des comptes sur les dépenses engagées. Cela peut concerner
le compte bancaire de la copropriété, la gestion des appels de fonds, ou l'affichage des dépenses liées à l'entretien. En l'absence de documents financiers clairs, les copropriétaires peuvent se retrouver dans l'incapacité de vérifier la bonne gestion de leurs contributions.
La mauvaise gestion des travaux de la copropriété
Dans certains cas, les syndics ne respectent pas les règles de transparence et de concurrence lors de la réalisation de travaux. Les appels d'offres peuvent être omis ou manipulés, ce qui entraîne un manque de compétitivité et des coûts excessifs pour la copropriété.
La négligence dans l'entretien de la copropriété
Certains syndics négligent l'entretien courant de l'immeuble ou retardent les réparations importantes, mettant ainsi en danger la sécurité des occupants et la valeur des biens.
La répression des fraudes et les contrôles en place
Pour faire face à ces dérives, les pouvoirs publics ont mis en place plusieurs mécanismes pour protéger les copropriétaires et sanctionner les abus des syndics. Le principal acteur de ce contrôle est la Répression des Fraudes (DGCCRF), qui veille à ce que les pratiques des syndics respectent la légalité et la transparence. Il existe plusieurs dispositifs et moyens qui visent à limiter les abus des syndics de copropriété.
Les contrôles administratifs
Les autorités peuvent intervenir dans les copropriétés en cas de suspicion de malversations. Les syndicats de copropriétaires ont la possibilité de demander une vérification des comptes, ce qui peut conduire à des investigations par la DGCCRF. Si des irrégularités sont détectées, des sanctions financières peuvent être imposées, voire une interdiction d'exercer pour les syndics fautifs.
Les sanctions juridiques
En cas d'abus, les copropriétaires peuvent engager des poursuites judiciaires contre le syndic. Les sanctions peuvent inclure des amendes, des restitutions des sommes indûment perçues, ou même des peines de prison pour les cas les plus graves de fraude. La loi sur la transparence financière et la gestion des copropriétés a été renforcée pour limiter les risques de corruption et d'abus de pouvoir.
Pour limiter les risques d'abus, la réglementation française impose aux syndics de copropriété de suivre des formations professionnelles spécifiques. Ces formations, en place depuis
la loi ALUR de 2014, ont pour but de garantir une gestion éthique et transparente des copropriétés. Elles permettent de s'assurer que les syndics possèdent les compétences nécessaires dans plusieurs domaines essentiels, tels que le droit, l'économie, le commerce, la déontologie, ainsi que les aspects techniques liés à la construction, l'habitation, l'urbanisme et la transition énergétique.
Depuis cette loi, les syndics professionnels doivent suivre une formation continue de 42 heures tous les trois ans pour le renouvellement de leur carte professionnelle. Ces formations sont dispensées par des organismes agréés comme l'Institut de Formation en Immobilier (IFE), l'École Supérieure de l'Immobilier (ESI) et le Centre National de Formation à Distance (CNFCE).
En parallèle, certains syndicats de copropriétaires peuvent également demander la certification des prestataires choisis pour garantir la qualité des services fournis, comme par exemple :
- la certification NF Habitat, délivrée par CERQUAL Qualitel Certification, atteste de la qualité des projets de rénovation des copropriétés, notamment en termes de sécurité, de performance énergétique et de confort des occupants ;
- la certification QualiSR atteste que les engagements de service sont conformes à un référentiel validé par les professionnels, utilisateurs et pouvoirs publics, valorise les compétences des syndics dans la gestion et le redressement des copropriétés.
Ces dispositifs permettent de renforcer la transparence et la fiabilité de la gestion des copropriétés.
La vigilance des copropriétaires
La lutte contre les abus passe également par une vigilance accrue des copropriétaires qui doivent être attentifs aux appels de fonds, aux devis pour les travaux et aux rapports financiers fournis par le syndic. Des Assemblées Générales régulières et la mise en place de comités de contrôle au sein de la copropriété permettent également de garantir une gestion plus transparente.
Les outils pour prévenir les abus
Pour renforcer la confiance et éviter les abus, plusieurs outils ont été mis en place ces dernières années. Les copropriétaires disposent aujourd'hui de moyens efficaces pour vérifier la gestion de leur immeuble :
- l'extranet de la copropriété mis à disposition pour les syndics professionnels ;
- la réalisation d'audit financier indépendant afin de vérifier la transparence des comptes de la copropriété ;
- la présentation par le syndic de copropriété de devis détaillés et des factures des travaux effectués ;
- le recours au conseil d'association de copropriétaires qui assistent les copropriétaires pour lutter contre les abus (aide à l'organisation des assemblées générales, à l'analyse des comptes ou à l'action en cas d'abus…) ;
- …
Important
Lorsque le syndic ne remplit pas correctement ses missions, les copropriétaires ont la possibilité de le
révoquer avant la fin de son mandat. Cette décision, qui doit être fondée sur des motifs sérieux et légitimes.