La copropriété précise la durée du mandat d'un syndic de copropriété en vertu du contrat signé avec ce dernier. Dans cet article, nous présentons les lignes directrices à suivre et offrons nos recommandations pour choisir la bonne durée.
Trouvez rapidement le syndic idéal pour votre copropriété ! Comparez les tarifs des syndics
réactifs et engagés en seulement 2 minutes sur notre comparateur syndic.
Trouvez rapidement le syndic idéal pour votre copropriété !
Combien de temps maximum dure un mandat de syndic ?
La durée du mandat d'un syndic de copropriété ne peut excéder trois ans
Le syndic de copropriété, qu'il exerce de manière professionnelle ou non, est engagé avec le syndicat des copropriétaires, représentant l'ensemble des résidents de la copropriété, à travers un contrat de syndic. Ce contrat spécifie la durée légale du mandat du syndic conformément à la loi de 1965, durant laquelle il est chargé d'accomplir ses responsabilités et obligations.
L'assemblée générale est chargée de voter la durée du mandat du syndic, qui doit être approuvée à la majorité absolue de l'article 25.
Conformément à l'article 28 du décret de 1967, la durée maximale du mandat du syndic est fixée à 3 ans.
À savoir
Il est possible de fixer une durée de mandat de syndic de copropriété à quelques mois seulement, car il n'y a pas de durée minimale imposée. Cette option peut être utile si vous prévoyez de changer de syndic rapidement.
Un mandat de syndic de copropriété peut être renouvelé même s'il est d'une durée limitée, à condition qu'une majorité absolue de l'article 25 en assemblée générale vote en ce sens. Par conséquent, il n'est pas rare qu'un syndic soit le gestionnaire d'une copropriété depuis plusieurs années si son mandat a été reconduit à plusieurs reprises.
La décision de ne pas reconduire le contrat du syndic peut également être prise par la copropriété. Dans ce cas, le syndicat des copropriétaires doit sélectionner un nouveau syndic et inclure cette résolution à l'ordre du jour de l'assemblée générale qui doit se dérouler dans les trois mois précédant l'expiration du contrat du syndic en cours.
À savoir
La loi de 1965 régissant le statut de la copropriété des immeubles bâtis stipule qu'une copropriété ne peut pas fonctionner sans syndic. Afin d'éviter cette situation, il est absolument nécessaire de voter pour la désignation d'un nouveau syndic à la majorité absolue de l'article 25 lors de l'assemblée générale de fin de mandat.
Important
Lors de l'élection d'un nouveau syndic, il est obligatoire de mettre en concurrence les contrats de syndic. Ainsi, au moins deux contrats doivent être proposés au syndicat des copropriétaires pour choisir le nouveau syndic.
En cas de non-renouvellement souhaité de son mandat, le syndic est tenu de notifier sa décision au conseil syndical ainsi qu'aux copropriétaires au moins trois mois avant la fin de son mandat.
Trouvez rapidement le syndic idéal pour votre copropriété ! Comparez les tarifs des syndics
réactifs et engagés en seulement 2 minutes sur notre comparateur syndic.
Trouvez rapidement le syndic idéal pour votre copropriété !
Le mandat du syndic en copropriété neuve
En général, conformément à la loi, la durée du mandat d'un syndic de copropriété ne peut pas excéder 3 ans.
Cependant, il existe une exception pour les copropriétés neuves, pour lesquelles le promoteur doit nommer un syndic provisoire dès la création de la copropriété. Dans ce cas particulier uniquement, la durée maximale du mandat du syndic est d'un an.
À savoir
Pour désigner le syndic provisoire d'une copropriété neuve, il existe trois possibilités :
La première est de l'inscrire dans le règlement de copropriété. Dans ce cas, c'est le promoteur qui se charge de la rédaction de ce document et la désignation du syndic provisoire fait l'objet d'une clause particulière.
La seconde consiste pour le promoteur à choisir un syndic provisoire après la rédaction du règlement de copropriété. Dans ce cas, il doit informer les copropriétaires de son choix en leur envoyant un courrier.
Enfin, le syndic provisoire peut également être désigné directement dans l'acte de vente de la copropriété.
Après la première année, le syndic provisoire de la copropriété doit organiser une assemblée générale qui portera sur divers points, notamment le budget prévisionnel de la copropriété ou l'élection d'un conseil syndical. Il est également nécessaire de procéder à la désignation d'un syndic pour le mandat suivant. Dans ce cas, le syndic provisoire peut être réélu s'il obtient la majorité absolue de l'article 25, après avoir été en concurrence avec au moins un autre contrat de syndic présenté aux copropriétaires.
À savoir
Chaque copropriétaire a le droit de présenter à l'assemblée générale un contrat de syndic en vue de la désignation d'un nouveau syndic. Dans ce but, il doit transmettre le contrat au syndic actuellement en fonction avant l'envoi des convocations pour ladite assemblée générale. Il est important de noter que le délai réglementaire pour l'envoi des convocations est de 21 jours avant la date de l'assemblée générale.
Important
Parfois, il est possible que les copropriétaires ne soient pas informés de l'obligation de mise en concurrence. En conséquence, certaines copropriétés neuves se retrouvent contraintes de maintenir le même syndic provisoire, qui peut malheureusement ne pas être indépendant du promoteur immobilier. Cette indépendance revêt une importance capitale, car elle permet au syndic de protéger les intérêts des copropriétaires face au promoteur, notamment lors de la résolution des réserves et de l'activation des garanties telles que la dommage-ouvrage.
Nos recommandations pour la durée du mandat du syndic de copropriété
Étant donné l'absence de durée minimale prévue par la loi pour le mandat du syndic de copropriété, cela peut parfois poser des difficultés à la copropriété pour la déterminer.
Pour vous aider :
Il est recommandé de favoriser les mandats d'une durée d'un an. Cette approche vous permet d'évaluer d'abord la qualité de la gestion réalisée par le syndic avant de vous engager sur le long terme avec un contrat de trois ans.
Il est également conseillé d'éviter les mandats dont la durée est de seulement quelques mois. En effet, cela complique considérablement la gestion de la copropriété, car le syndic n'est pas présent pour l'intégralité de l'exercice comptable, ce qui entrave l'établissement du budget prévisionnel et la vérification des comptes. De plus, avec des mandats de moins d'un an, il est difficile de mener à bien des projets d'envergure tels que des travaux de rénovation énergétique dans la copropriété.
Durée de mandat et exercice comptable - quelle différence ?
Chaque copropriété a son propre exercice comptable qui débute à une date déterminée et se termine à une autre. Cette période permet à la copropriété de faire le point sur sa situation financière annuelle. La plupart des exercices comptables ont une durée de 12 mois, du 1er janvier au 31 décembre, mais il est également possible qu'ils soient décalés, tant que leur durée reste la même.
Par exemple, un exercice peut commencer le 1er octobre et se terminer le 30 septembre de l'année suivante. Il est important de distinguer la durée du mandat du syndic de copropriété de la période de l'exercice comptable, car elles peuvent avoir des dates de début et de fin différentes.
Trouvez rapidement le syndic idéal pour votre copropriété ! Comparez les tarifs des syndics
réactifs et engagés en seulement 2 minutes sur notre comparateur syndic.
Trouvez rapidement le syndic idéal pour votre copropriété !
Dans quelle éventualité le mandat du syndic peut-il être rompu ?
Il est possible de mettre fin à un contrat de syndic avant son terme dans deux cas particuliers.
Révoquer son syndic
Si votre syndic commet une faute de gestion, vous avez le droit de le révoquer légalement avant la fin de son mandat.
À savoir
Il n'y a pas de liste exhaustive des fautes de gestion qu'un syndic peut commettre, mais la jurisprudence a identifié les erreurs professionnelles les plus courantes, telles que :
Omettre de lancer les travaux approuvés lors de l'assemblée générale ;
Ne pas convoquer l'assemblée générale depuis plus d'un an ;
Ne pas recouvrer les charges, ce qui peut placer la copropriété dans une situation financière précaire ;
Ne pas fournir l'état-daté demandé par un copropriétaire pour vendre son lot ;
Facturer des frais supplémentaires non prévus dans le contrat de syndic
Il est essentiel de suivre les étapes suivantes pour révoquer votre syndic conformément à la loi :
1ère étape : La demande de révocation du syndic est transmise à l'ordre du jour de la prochaine assemblée générale par un ou plusieurs copropriétaires, généralement par lettre recommandée avec accusé de réception. Il est recommandé d'envoyer cette demande au moins deux mois avant la date prévue de l'assemblée générale afin de respecter les délais légaux ;
2ème étape : L'assemblée générale vote la révocation du syndic en respectant la majorité absolue définie par l'article 25 ;
À savoir
Dans le cas où, lors de l'assemblée générale, la révocation du syndic n'obtient pas la majorité absolue de l'article 25 mais qu'au moins un tiers des tantièmes y sont favorables, la même assemblée peut procéder à un second tour de vote. Cette fois, la révocation peut être approuvée à la majorité simple, grâce à la passerelle de la majorité de l'article 25-1 de la loi de 1965.
3ème étape : Pour élire un nouveau syndic de copropriété après la révocation du syndic actuel, le syndicat des copropriétaires doit ajouter une résolution supplémentaire à l'ordre du jour de l'assemblée générale de révocation. Cette résolution doit être envoyée au syndic actuel par lettre recommandée avec accusé de réception.
Important
Si vous avez correctement formulé votre demande de révocation, le syndic n'a pas le droit de refuser l'inclusion de la résolution dans l'ordre du jour de la prochaine assemblée générale.
En cas de démission du syndic
Il est possible pour un syndic de copropriété de démissionner de son poste à tout moment de son mandat, sans avoir à justifier sa décision. Toutefois, il est tenu de respecter un préavis de trois mois avant de quitter définitivement ses fonctions, conformément aux dispositions de la loi Alur.
À savoir
Si un syndic souhaite démissionner de ses fonctions, il n'est pas obligé de prévoir une assemblée générale pour désigner un nouveau syndic. Cependant, il est possible d'insérer une clause dans le contrat de syndic exigeant l'organisation d'une assemblée générale en cas de démission du syndic, afin d'éviter une période sans syndic.