Le syndic de copropriété facture des frais de mutation pour gérer la vente du bien et le changement de propriétaire du lot. Ces frais incluent non seulement les frais administratifs (comme le changement de propriétaire d'un lot), mais également les frais de production des documents tels que l'état daté et le pré-état daté qui sont nécessaires pour vendre un bien. Néanmoins, le coût d'une mutation varie selon le syndic de copropriété. Combien coûtent les frais de mutation ? Qui les règles ? Dans cet article, vous trouverez toutes les informations importantes.
Trouvez rapidement le syndic idéal pour votre copropriété ! Comparez les tarifs des syndics
réactifs et engagés en seulement 2 minutes sur notre comparateur syndic.
Trouvez rapidement le syndic idéal pour votre copropriété !
Qu'est-ce que les frais de mutation au syndic ?
Pour rappel, la loi de 1965 mentionne que toute copropriété doit être gérée par un syndic. Ce dernier est chargé de superviser la gestion administrative et financière de l'immeuble.
Par conséquent, un copropriétaire voulant vendre son bien immobilier, se retrouve redevable des frais de mutation auprès du syndic. Le terme « mutation » fait référence à l'enregistrement d'un changement de propriétaire d'un lot et, par conséquent, à toutes les modifications administratives qui doivent être apportées ainsi qu'aux documents qui doivent être créés afin de pouvoir vendre son appartement. Ainsi, lorsque la copropriété est gérée par un syndic professionnel, celui-ci demande des honoraires supplémentaires pour prendre en charge la mutation. C'est ce que l'on entend par le terme " frais de mutation ". Notez que si un syndic bénévole ou coopératif signe un contrat avec le syndicat des copropriétaires, il peut également exiger une rémunération pour la gestion du changement.
À savoir
Les transferts de propriété nécessitent la présence d'un notaire. En effet, l'acheteur et le vendeur contractent formellement la vente du bien immobilier chez le notaire en signant un acte authentique de vente.
À qui revient de régler les frais de mutation au syndic ?
Le copropriétaire vendeur est celui qui doit payer les frais de mutation afin de vendre son appartement. En effet, en vertu de la loi ENL de 2006, seuls les copropriétaires de l'immeuble géré sont assujettis aux honoraires et redevances associées pour des prestations particulières, comme la gestion d'une mutation.
Cependant, le vendeur a la possibilité de répercuter le coût des frais de recalcul dans le prix de vente. De cette manière, le copropriétaire avance les dépenses qui seront couvertes par la vente du bien immobilier.
À savoir
C'est donc à l'acquéreur de régler les frais de notaire. Ces frais, qui doivent être payés dans le cadre d'un achat immobilier dans l'ancien, sont considérés comme une taxe obligatoire sur le changement de propriétaire. Ces frais s'élèvent généralement entre 5% et 5,80% du prix d'achat TTC de l'appartement. Même si le notaire perçoit les droits de mutation, l'argent est ensuite reversé à l'Etat ainsi qu'aux collectivités locales et régionales.
Quel est le coût moyen des frais de mutation ?
Les syndics professionnels facturent généralement entre 150 et 800 euros TTC de frais de transaction. Ces derniers comprennent :
les honoraires du syndic et la gestion administrative de la mutation ;
la publication d'un pré-état daté, qui sont des documents nécessaires à la vente du bien.
Vous pouvez contacter directement le syndic et lui demander des informations par téléphone et par e-mail, ou vous pouvez consulter la grille tarifaire des services rattachés au type de contrat particulier du syndic.
À savoir
Malgré le fait qu'aucune loi ne limite spécifiquement la tarification globale des frais de mutation, le prix d'un état-daté a été fixé à 380 euros (TTC) à compter de la mise en œuvre de la réforme de la copropriété au 1er juin 2020.
Trouvez rapidement le syndic idéal pour votre copropriété ! Comparez les tarifs des syndics
réactifs et engagés en seulement 2 minutes sur notre comparateur syndic.
Trouvez rapidement le syndic idéal pour votre copropriété !
Quels documents transmet le syndic lors d'une mutation ?
Comme indiqué précédemment, le copropriétaire vendeur doit fournir à l'acheteur potentiel un « état-daté » et un « pré-état-daté », qui contiennent diverses informations sur la copropriété et le bien concerné. Examinez-les en détail.
Le pré-état daté
Le pré-état daté est un document introduit par la loi ALUR de 2014. Il est remis à l'acheteur avant la signature du compromis de vente.
Voici les informations qui figurent dans le pré-état :
Le montant des charges de copropriété incluses et non incluses dans le budget prévisionnel des deux derniers exercices comptables ;
Le degré des obligations du vendeur résultant de la vente du lot, de la copropriété et, le cas échéant, le montant de la dette aux prestataires ;
Le montant du fond de travaux que représente le lot vendu, s'il y en a un ;
Les sommes que le candidat acquéreur pourrait être amené à verser au syndicat des copropriétaires.
À savoir
Le copropriétaire pourra demander au syndic d'émettre un pré-état daté. Celui-ci sera facturé en tant que service supplémentaire. Pour faire des économies, il peut le faire lui-même en étant assidu. En effet, selon les lois ALUR et ELAN, toutes les informations nécessaires à l'établissement d'un pré-état daté sont disponibles sur l'extranet.
L'état daté
Préalablement à la signature du compromis de vente authentique, l'acquéreur devra recevoir l'état daté. Le notaire valide ainsi formellement l'acquisition du bien immobilier par l'acquéreur.
Les informations suivantes figurent dans l'état daté conformément à un décret du 17 mars 1967 modifié en 2013 :
Toutes les dettes restant dues par le copropriétaire vendeur, y compris les charges de copropriété, les dettes impayées et les honoraires de syndic à la date de l'état-daté établi ;
Les éventuelles sommes dues au syndic de copropriété par le vendeur du bien ;
Les éventuelles dettes dont sera responsable le nouveau propriétaire du bien, telles que les charges de copropriété impayées ou le fonds de travaux requis pour les copropriétés de plus de cinq ans ;
Toute procédure de copropriété en cours, y compris une mutation différente, une action en justice intentée par un copropriétaire contre le syndic, etc.
Contrairement au pré-état daté, la loi ALUR précise que seul le syndic de copropriété peut légalement éditer un état-daté.
À savoir
L'état daté à une période de validité de 30 jours à compter du jour de la publication.
Trouvez rapidement le syndic idéal pour votre copropriété ! Comparez les tarifs des syndics
réactifs et engagés en seulement 2 minutes sur notre comparateur syndic.
Trouvez rapidement le syndic idéal pour votre copropriété !
Est-il possible de contester les frais de mutation au syndic ?
Oui, un copropriétaire peut se retourner contre les coûts de mutation, mais seulement s'ils sont jugés abusifs. C'est le cas, par exemple :
Lorsque les frais de mutation ne sont pas abordés dans le contrat du syndic professionnel ;
L'assemblée générale n'a pas voté les frais de mutation.
À savoir
Avant de payer les frais de syndic pour le changement de propriétaire, le copropriétaire vendeur peut demander un justificatif attestant du vote de la précédente résolution ou de la présence d'une mention sur le contrat de syndic.
En conséquence, le copropriétaire peut, dans un premier temps, mentionner au syndic de copropriété ses agissements abusifs lorsque les frais de mutation sont jugés excessifs. Si le litige ne peut être résolu à l'amiable, le copropriétaire pourra ensuite saisir le tribunal de l'emplacement de l'immeuble pour faire valoir ses droits en justice.