La loi de 1965, qui établit le statut des copropriétés pour les bâtiments construits, stipule que chaque copropriété doit obligatoirement avoir un syndic. Ainsi, une copropriété ne peut être dépourvue de syndic. Concentrons -nous dans cet article sur l' obligation légale d'avoir un syndic.
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Est-ce une obligation légale d'avoir un
syndic de copropriété ?
En France, la désignation d'un syndic est requise pour toutes les copropriétés. Cette obligation est définie par la loi du 10 juillet 1965 qui répertorie les lignes directrices du régime de la copropriété.
En plus d'être une obligation légalement requise,
le syndic de copropriété est indispensable à la bonne administration d'une copropriété, quel que soit le nombre de lots !
À savoir
Un lot est composé de deux parties inséparables : une partie privative et une quote-part de parties communes exprimées en chiffres (tantième). On distingue deux types de lots : des lots principaux (appartement, magasin, commerce de proximité …) et des lots secondaires (cave, garage …). Le nombre de lots que possède le copropriétaire déterminera le montant des charges de copropriété dues et le poids de voix qui lui est accordé lors des assemblées générales.
De nombreuses personnes estiment qu'un faible nombre de lots et un budget restreint sont des motifs valables pour se dispenser des services d'un syndic. Cependant, quelle que soit la dimension d'une copropriété, le syndic, en tant qu'entité morale, est chargé de garantir le bon fonctionnement de l'immeuble. Il assure diverses responsabilités de gestion, notamment administratives et financières. Sans cette supervision, la copropriété risque de subir une mauvaise gestion et un entretien insuffisant.
Ci-dessous, une liste non-exhaustive des devoirs d'un syndic :
Superviser le recouvrement des charges impayées.
Assurer la gestion des sinistres survenant au sein de la copropriété.
Gérer les travaux de copropriété, incluant la sélection des prestataires et le suivi des chantiers, ainsi que la levée des réserves lors de la livraison des travaux.
Veiller à la bonne tenue des parties communes de l'immeuble.
Collecter les charges de copropriété en envoyant les appels de fonds conformément à la périodicité définie dans le règlement de copropriété, généralement trimestrielle.
Tenir au moins une assemblée générale par an et voter les résolutions nécessaires à la bonne gestion de la copropriété, telles que le budget prévisionnel, l'approbation des comptes, ou encore la mise en concurrence du syndic.
Gérer les contrats avec les fournisseurs, incluant la souscription, la résiliation, et le paiement des factures, avec une pratique recommandée de renégociation régulière pour obtenir un meilleur rapport qualité-prix.
Envoyer les convocations aux assemblées générales au moins 21 jours avant la réunion, en fournissant les détails essentiels tels que le lieu, la date, l'heure de l'AG, ainsi que l'ordre du jour et les modalités pour consulter les justificatifs des charges.
Tenir à jour la comptabilité de la copropriété.
Assurer l'immatriculation de l'immeuble au registre national des copropriétés et mettre à jour les données de la copropriété chaque année pour assurer l'actualisation des informations.
À savoir
Le syndic de copropriété est élu lors de l'assemblée générale conformément aux conditions de majorité prévues par l'article 25 de la loi de 1965 et en tenant compte des éventuelles abstentions, absences et non-représentés. Cette majorité doit être obtenue en recueillant la majorité des votes en faveur du syndic.
Au-delà du fait qu'avoir un syndic de copropriété est légalement requis, ne pas en avoir pourrait causer des problèmes si les copropriétaires constatent des irrégularités pouvant mener à un litige. Sans syndic, les copropriétaires seraient dans l'incapacité d'agir en justice. C'est pourquoi il est important de désigner formellement un syndic !
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Existe-t-il des exceptions concernant l'obligation de posséder un syndic ?
Une seule exception existe à la règle exigeant la présence d'un syndic. Lorsqu'une personne seule possède la totalité d'un immeuble à appartements, elle peut se passer d'un syndic. C'est ce qu'on appelle la mono-propriété.
À savoir
Sauf l'exception mentionnée ci-dessus, toute copropriété, qu'elle soit verticale ou horizontale, est tenue par la loi d'avoir un syndic. Lorsqu'il s'agit d'une nouvelle copropriété, le promoteur élit un syndic provisoire pour une durée d'un an, suite à laquelle le syndic doit convoquer une assemblée générale afin que le syndicat de copropriétaires puisse élire un nouveau syndic ou prolonger le mandat du syndic provisoire.
Que faire si ma copropriété se retrouve sans syndic ?
Il est possible qu'une copropriété se trouve dépourvue de syndic dans certaines situations mentionnées ci-dessous :
En cas de désaccord, lorsque les copropriétaires ne sont pas parvenus à un accord lors de l'assemblée générale pour élire un syndic ;
Dans des circonstances exceptionnelles, telles que lorsque le syndic est incapable d'exercer ses fonctions en raison d'une maladie, d'un accident grave, etc.;
En cas d'absence de syndic, soit car la copropriété ne procède pas au renouvellement du mandat, soit parce que le syndic a été révoqué ;
Lorsqu'un syndic professionnel fait faillite.
Dans ces cas, les copropriétaires doivent convoquer d'urgence une nouvelle assemblée générale afin d'élire un nouveau cabinet de syndic. À défaut d'accord à l'issue de cette assemblée générale, tout copropriétaire peut demander au tribunal de nommer un administrateur provisoire jusqu'à ce qu'un syndic soit formellement nommé. Ce dispositif fait partie de la
loi Macron du 6 août 2015.
Quel modèle de gestion choisir ?
En France, c'est le
syndic professionnel qui est le modèle de gestion majoritairement utilisé pour les copropriétés. Or, le mot « syndic » réunit en réalité trois modèles distincts :
Syndic professionnel : ce modèle de gestion permet aux copropriétaires de confier la gestion de leur immeuble à un cabinet professionnel, avec un gestionnaire en charge des parties communes de la copropriété. L'avantage de ce modèle est que les copropriétaires n'auront pas à se préoccuper de l'administration de leur copropriété. Cependant, les gestionnaires supervisent parfois plus de 40 immeubles et peuvent manquer de réactivité. De plus, les frais liés à des prestations d'un cabinet de syndic (pré-état daté, convocation d'une assemblée générale extraordinaire, frais postaux, etc.) augmentent chaque année et s'ajoutent aux charges de copropriété, ce qui augmente le budget des ménages ;
À savoir
Ces dernières années, le marché de l'administration des biens immobiliers a évolué et a vu l'émergence de nouveaux acteurs. Sont inclus les syndics en ligne, qui sont des professionnels rémunérés sans agence physique. Si cette stratégie de gestion peut permettre à la copropriété de réaliser des économies substantielles, les néo-syndics souffrent fréquemment d'un manque de réactivité.
Syndic bénévole : dans ce modèle, l'un des copropriétaires a été choisi en assemblée générale pour agir à titre de syndic de copropriété. Il est le seul à exercer les fonctions d'un syndic ;
À savoir
Le rôle du conseil syndical dans un syndic bénévole est identique à celui exercé auprès d'un syndic professionnel. Il sert de lien entre le syndicat des copropriétaires et le syndic de copropriété et peut notamment veiller à la gestion des comptes effectuée par le syndic. Cependant, il est à noter que pour ces deux modèles, la nomination d'un conseil syndical est facultative mais tout de même fortement suggérée pour avoir une gestion de copropriété responsable et efficace.
Syndic coopératif : dans ce cas, ce n'est pas un seul copropriétaire qui est responsable de la gestion de la copropriété ; mais le conseil syndical, qui est composé de plusieurs copropriétaires. De plus, le statut de syndic est attribué au président du conseil syndical. Ce modèle est parfait pour les copropriétaires qui souhaitent reprendre le contrôle sur la gestion de leur copropriété et qui sont prêts à investir une partie de leur temps dans la tâche. Le principal avantage d'un syndic coopératif est la réduction des coûts, mais il y a aussi la liberté de gestion.
Sur le marché, il existe d'autres organisations qui ne sont pas des syndics mais qui peuvent vous aider dans le choix du modèle le plus adapté pour votre copropriété. MeilleureCopro est un
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La mise en concurrence et le choix d'un syndic sont obligatoires
La loi Alur du 24 mars 2014 oblige les copropriétaires à
mettre en concurrence le contrat du syndic lors d'une assemblée générale afin de faire un choix efficace.
Trois grandes étapes composent la mise en concurrence du syndic :
En premier lieu, le conseil syndical ou tout copropriétaire peut demander plusieurs propositions de devis à différents cabinets de syndic ou directement sur MeilleureCopro.com ;
Puis, l'ordre du jour de l'assemblée générale doit mentionner la mise en concurrence;
À savoir
Un copropriétaire doit au préalable suivre la procédure rigoureuse prévue à l'article 10 du décret du 17 mars 1967 pour ajouter une résolution à l'ordre du jour. La demande doit alors être remise au syndic à temps pour l'assemblée générale suivante. L'envoi d'une lettre recommandée avec accusé de réception est fortement conseillé.
Le vote de l'assemblée générale a finalement lieu. Selon l'article 25 de la loi de 1965, un vote à la majorité absolue doit être obtenu pour approuver un changement de syndic.
À savoir
L'arrêté du 30 octobre 2019 a facilité l'élection du syndic puisqu'il oblige le conseil syndical à élire son syndic annuellement en assemblée générale plutôt que tous les trois ans comme auparavant.
Les copropriétaires sont en règle, suite à la mise en concurrence du contrat de syndic et au choix de ce dernier. Vous savez déjà que, quelles que soient les préférences et les exigences d'une copropriété, un syndic de copropriété est nécessaire.